Quelles sont les étapes pour purger efficacement les freins de mon VTT ?

Posté par : AlgoRythme20 - le 07 Mai 2025

  • Salut tout le monde, Je me suis lancé dans l'entretien de mon VTT, et je bloque un peu sur la purge des freins. J'ai vu pas mal de tutos, mais j'aimerais avoir vos retours d'expérience pour éviter de faire des bêtises. En gros, je voudrais savoir si vous avez une méthode particulièrement efficace, quels outils sont vraiment indispensables (au-delà du kit de purge de base), et si vous avez des astuces pour éviter les bulles d'air récalcitrantes. Merci d'avance pour vos conseils !

  • Commentaires (17)

  • Salut AlgoRythme20, Quand tu dis "kitdepurgedebase", c'est quoi exactement que tu as ? Parce qu'il y a des kits plus ou moins complets, et parfois, un petit accessoire peut vraiment faciliter la vie. Et tes freins, c'est des freins hydrauliques classiques ou un truc plus spécifique ?

  • WindWeaver3, pour le kit, c'est un truc assez standard, avec les seringues, les raccords pour Shimano et Tektro (j'ai des Shimano Deore), et les petits bidons pour récupérer l'huile usagée. C'est surtout sur la procédure en elle-même que j'aimerais avoir des avis. Genre, certains disent de tapoter les durites, d'autres de mettre la seringue en pression... Je suis un peu perdu face à toutes ces techniques.

  • AlgoRythme20, pour les Deore, tu as bien fait de prendre le kit Shimano, c'est le plus sûr pour l'étanchéité des raccords. Pour la purge, ce que je fais, c'est que je commence toujours par l'étrier (en bas) et je pousse le liquide vers le maître-cylindre (en haut). Ça permet aux bulles de remonter plus facilement. Et oui, tapoter les durites, c'est pas un mythe, ça aide vraiment ! Tu peux aussi actionner le levier de frein plusieurs fois pendant la purge pour aider à faire sortir les bulles coincées. L'important, c'est d'y aller doucement pour ne pas créer plus de bulles que tu n'en enlèves.

  • Bon, petit retour après avoir suivi vos conseils. 👍 J'ai retenté la purge en commençant par l'étrier comme disait FigurineAddict98 et en tapotant bien les durites. Franchement, ça a l'air d'avoir fait la diff! Plus de sensation spongieuse au niveau du levier, ça freine nickel. 🥳 Merci pour votre aide précieuse !

  • Super que ça ait marché AlgoRythme20 ! C'est satisfaisant quand on arrive à régler ça soi-même. Pour compléter ce qui a été dit, et parce que je vois souvent des erreurs sur les forums, je voudrais insister sur quelques points importants, basés sur mon expérience professionnelle avec différents types de freins, et pas seulement des Shimano Deore de VTT. D'abord, la compatibilité du liquide de frein. On trouve encore trop de gens qui mélangent du DOT et du minéral, et là, c'est la catastrophe assurée. Un frein qui utilise du DOT 4, par exemple, ne pourra JAMAIS fonctionner correctement avec du liquide minéral, et inversement. Les joints gonflent, le système se détériore, et au final, il faut tout changer. Shimano utilise du liquide minéral, donc pas de DOT. C'est bête à dire, mais ça arrive plus souvent qu'on ne le pense. Sur une enquête qu'on avait menée il y a quelques années, on avait constaté que près de 15% des problèmes de freins signalés étaient dus à une incompatibilité de liquide. Un chiffre alarmant, je trouve. Ensuite, le nettoyage. Après une purge, il faut TOUJOURS nettoyer soigneusement tout le système, surtout au niveau des étriers. Le liquide de frein, qu'il soit DOT ou minéral, est corrosif. S'il en reste sur les plaquettes ou sur le disque, ça va réduire considérablement leur durée de vie, et ça peut même altérer le freinage. Un simple coup de chiffon ne suffit pas toujours, il faut parfois utiliser un produit dégraissant spécifique. Et attention de ne pas contaminer les plaquettes avec ce produit ! Autre point, la tension des durites. Des durites mal fixées peuvent vibrer et créer du bruit, mais surtout, elles peuvent s'user prématurément à cause des frottements. J'ai vu des durites percées en moins d'un an à cause de ça. Donc, on vérifie bien que tout est correctement fixé et qu'il n'y a pas de points de contact suspects. Enfin, dernier truc, la qualité du kit de purge. Les kits bas de gamme ont souvent des seringues et des raccords de mauvaise qualité, qui fuient ou qui se cassent facilement. Ça peut rendre la purge très compliquée, voire impossible. Mieux vaut investir dans un bon kit une fois pour toutes, ça revient moins cher à long terme. Les kits de marques reconnues comme Shimano, Magura ou SRAM sont généralement un bon choix, mais il existe aussi des marques spécialisées qui font de très bons produits. L'investissement initial est peut-être un peu plus élevé, mais la qualité est au rendez-vous, et on gagne du temps et de la tranquillité d'esprit. En parlant de temps, une purge mal faite peut prendre trois fois plus de temps qu'une purge bien faite avec du matériel adéquat. Voilà, c'était juste quelques précisions pour éviter les erreurs courantes. Bon ride à tous !

  • Maria Reiche60, ton insistance sur la compatibilité des liquides de frein, c'est du bon sens, mais ça mérite d'être martelé. 15% des problèmes à cause de ça, c'est juste énorme. On croit toujours que les gens font attention, mais la réalité... Et pour le nettoyage, pareil, je vois trop de monde négliger ça. Un coup de chiffon vite fait et hop, c'est réglé. Sauf que non, le liquide, ça attaque. Bien vu de le rappeler.

  • DragonNoir, clair que les chiffres font flipper. J'imagine le nombre de VTTistes qui doivent se retrouver avec des freins HS sans comprendre pourquoi… Autant insister, surtout que le prix des pièces, aie aie aie.

  • Si jamais tu as du mal a trouver un bon dégraissant qui n'attaque pas les plaquettes, l'alcool isopropylique c'est top. Tu en trouves en pharmacie ou en magasin de bricolage, et ça nettoie nickel sans laisser de résidus gras. Perso, j'en ai toujours un bidon sous la main pour l'entretien de mon matos, et ça me sert aussi pour nettoyer les pièces de ma voiture. C'est un bon investissement, et ça évite d'acheter des produits spécifiques hors de prix.

  • L'alcool isopropylique, c'est une bonne astuce Dubois, mais attention quand même. J'en ai utilisé une fois sur des plaquettes organiques un peu poreuses, et elles ont commencé à couiner comme des freins de train pendant plusieurs sorties. J'ai dû les remplacer, elles avaient perdu de leur mordant. C'est peut-être un cas isolé, mais je préfère prévenir. Dans le même ordre d'idée "produitmiraclepascher", j'ai vu des gens utiliser du white spirit pour dégraisser les disques. Je déconseille fortement. C'est peut-être efficace sur le coup, mais ça laisse un film gras qui attire la poussière et qui flingue le freinage sur le long terme. Sans compter le risque de contaminer les plaquettes si on n'est pas super soigneux. Et tant qu'on parle de produits, méfiez-vous des "nettoyantsfreins" génériques qu'on trouve en supermarché auto. Certains contiennent des solvants agressifs qui peuvent attaquer les joints et les durites. C'est un peu comme l'histoire des liquides de frein incompatibles dont parlait María Reiche60, on pense faire une économie, mais on risque de tout bousiller. D'ailleurs, en parlant de ça, je me demande si les 15% de problèmes de freins liés à l'incompatibilité des liquides, c'était pas justement des gens qui essayaient de "nettoyer" leur système avec n'importe quoi. En général, je suis plutôt du genre à utiliser les produits recommandés par le fabricant des freins, même si c'est un peu plus cher. Au moins, on est sûr de ne pas faire de bêtises. Et si on veut vraiment faire des économies, autant investir dans un bon kit de purge et dans du liquide de frein de qualité, ça revient moins cher que de devoir remplacer tout le système à cause d'un mauvais produit. Enfin, c'est juste mon avis de technicienne qui en a marre de réparer les dégâts causés par les "bonnesaffaires".

  • Ok, si on résume, AlgoRythme20 a eu un souci de purge de freins sur son VTT (Shimano Deore). Il a résolu le problème en suivant les conseils de FigurineAddict98 (purge en commençant par l'étrier et tapotement des durites) 👍. Ensuite, María Reiche60 a insisté sur l'importance de la compatibilité du liquide de frein et du nettoyage après la purge, en soulignant les risques liés à l'utilisation de produits inadaptés. Dubois a suggéré l'alcool isopropylique, mais DebugDahlia60 a nuancé en mettant en garde contre son utilisation sur certains types de plaquettes. Enfin, DebugDahlia60 a déconseillé certains produits comme le white spirit et les nettoyants freins génériques, en recommandant d'utiliser les produits préconisés par le fabricant. En gros, attention aux économies de bouts de chandelle qui peuvent coûter cher au final 😅.

  • ForestRider87, ton résumé est parfait, on ne saurait mieux dire ! C'est clair, le vélo comme la moto, c'est pas le moment de faire l'impasse sur la sécurité pour grappiller quelques euros. Mieux vaut un bon matériel et un entretien rigoureux qu'une chute et des frais médicaux. Et puis, quand on voit le prix des vélos maintenant, autant en prendre soin, non ?

  • Euh, Synergix, je suis pas totalement d'accord sur le fait de généraliser "vélo=sécurité". C'est valable pour les freins, ok, mais sur d'autres aspects, on peut très bien entretenir son vélo avec des produits moins chers sans pour autant compromettre sa sécurité. Faut pas non plus tomber dans le piège du marketing qui nous fait croire qu'il faut absolument la dernière huile spéciale pour que tout fonctionne correctement. Un peu de bon sens et de recherche, ça suffit souvent.

  • DebugDahlia60, quand tu parles de nettoyants freins génériques, tu as des marques ou des composés à éviter absolument ? Parce que bon, on trouve de tout, et c'est pas toujours facile de s'y retrouver, surtout quand on n'est pas mécano de profession.

  • Tintin, bonne question. C'est difficile de citer des marques spécifiques car les formules changent, mais en général, je me méfie de ceux qui ont une odeur très forte ou qui laissent un résidu huileux. Le mieux, c'est de regarder la composition et d'éviter ceux qui contiennent du chlorure ou des solvants trop agressifs. Un nettoyant frein de qualité doit s'évaporer rapidement sans laisser de trace. Si tu as un doute, teste-le sur une petite partie non visible avant de l'utiliser sur tout le système.

  • AlgoRythme20, complètement d'accord, le bon sens avant tout. Tiens, en parlant de marques, y'a des équipements vélo (textile surtout) où la diff de prix entre le "pro" et le "grandpublic" est juste hallucinante pour un gain quasi nul... Bref. Sinon, pour revenir aux nettoyants freins, c'est vrai que c'est galère de s'y retrouver. Je retiens ton conseil de tester avant d'appliquer. Merci !

  • Un grand merci pour toutes ces précisions, surtout concernant les nettoyants freins. C'est un vrai casse-tête de s'y retrouver. Vos conseils sont top! 🙏 👍

  • PixelRider, contente que ces infos servent. C'est vrai que le marketing dans le vélo, c'est un truc de dingue. On te vend des vêtements techniques à des prix exorbitants en te faisant croire que tu vas gagner 10 watts, alors que c'est juste du vent. Mais bon, chacun fait ce qu'il veut de son argent. Pour revenir aux nettoyants freins, je pense qu'il y a une autre chose importante à prendre en compte, c'est la fréquence d'utilisation. Si tu fais une purge tous les six mois et que tu nettoies tes freins après chaque sortie, tu peux te permettre d'utiliser un produit un peu plus "agressif", car tu vas compenser en surveillant régulièrement l'état de tes composants. Par contre, si tu es du genre à n'entretenir tes freins qu'une fois par an (ou moins, aïe!), mieux vaut opter pour un produit doux et de qualité, pour ne pas risquer d'accélérer la dégradation des joints et des durites. C'est comme tout, c'est une question d'équilibre. Et puis, il faut aussi penser à l'environnement. Certains nettoyants freins contiennent des composants très polluants, qui se retrouvent ensuite dans la nature. Il existe des alternatives plus écologiques, même si elles sont souvent un peu plus chères. Mais bon, si on veut continuer à rouler dans des beaux paysages, il faut peut-être faire un effort de ce côté-là. C'est un peu comme pour le choix du matériel en général, on peut privilégier les marques qui ont une démarche éco-responsable, même si c'est pas toujours facile de s'y retrouver. Dans le secteur des nettoyants, on voit apparaitre de plus en plus de marques éco-friendly, faut juste prendre le temps de regarder. De toute façon, un produit qui ne pollue pas, c'est toujours plus rassurant, on se dit qu'il est moins agressif pour le matériel. Enfin, c'est mon avis... après chacun voit midi à sa porte comme on dit.